08 mai 2006

Introduction à la musique classique #5: les pochettes.

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que, chez la plupart des disquaires, la section de musique classique repose sur un système de classement alphabétique, avec des sous-sections par genre d'oeuvres, comme Symphonies, Concertos, Pièces vocales, etc. Mais quand on cherche un enregistrement précis, comment peut-on faire pour décoder les informations souvent obscures des pochettes de disques? Je vous dirais que, d'une certaine façon, les pochettes de CD de classique donnent trop d'information, il s'agit simplement de retenir ce dont on a vraiment besoin.

À titre de démonstration, je vais examiner avec vous la pochette d'un enregistrement de la 5e symphonie de Vaughan Willams; je vais en fait examiner l'endos de la pochette du CD, puisque c'est là que se retrouve normalement toute l'information indispensable.

Les titres:

















J'ai encerclé en rouge le titre des deux pièces de cet enregistrement, puisque le nom du compositeur se retrouve ici sur la pochette avant; notez que depuis l'avènement du CD, la plupart des enregistrements de musique classique proposent, en plus de la pièce principale, une ou deux pièces supplémentaires, un peu comme à un concert.

Les interprètes:

















J'ai encerclé en rouge le nom du chef d'orchestre ainsi que le nom de l'orchestre, qui sont habituellement indiqués sous les titres; s'il s'agit d'une pièce avec une chorale ou avec un instrumentiste par exemple, l'information relative à ce sujet devrait se trouver au même endroit. S'il s'agit d'un enregistrement en public (live), cela devrait être également indiqué ici.

Nous avons donc ici l'information essentielle, ce qui devrait être normalement suffisant pour vous assurer d'avoir en main le bon enregistrement.

Mais il se pourrait que vous possédiez de l'information supplémentaire, par exemple la date de l'enregistrement, qui se retrouve généralement au bas de la pochette (ou sur le côté), avec les détails relatifs aux label de l'enregistrement, comme je l'ai encerclé en rouge ici, en bas à gauche:

















La date peut être une donnée importante, car il arrive parfois qu'un même chef d'orchestre enregistre plus d'une fois une même pièce, avec le même orchestre. J'ai également encerclé l'information technique de l'enregistrement (en bas à droite), le ADD signifiant qu'il s'agit d'un enregistrement analogique remastérisé. J'ai souligné ce détail parce que beaucoup de gens refusent d'acheter des enregistrements qui ne sont pas numériques, en DDD, mais nous allons revenir sur ce sujet une autre fois.

Quant aux autres éléments de la pochette, comme la photo du compositeur ou encore les durées des enregistrements, il s'agit de détails plus ou moins utiles. Quant au label d'enregistrement, dans ce cas-ci RCA Victor, nous allons en parler lors de la prochaine entrée de ce blogue.

Je vous laisse examiner ici un autre endos de pochette:

Donc, vous retrouvez ici, après les titres des pièces, l'information relative aux interprètes, qui nous indiquent qu'il s'agit de pièces vocales, si les titres ne voulaient rien dire pour vous. Le type et l'année d'enregistrement se trouvent ici sur le côté droit de la pochette.

Comme vous voyez, ce n'est vraiment pas compliqué!

Pour terminer, je ne peux pas passer sous silence le fait que la majorité des pochettes de CD de classique souffrent d'une maladie grave, celle des clichés de designs douteux. En fait, je dirais qu'il y a trois grands types de pochettes en musique classique:

1) la pochette de style carte d'identité, où on voit en photo le chef d'orchestre ou l'interprète; je vous laisse admirer ces petits bijoux:


2) la pochette de style illustration au premier degré, où on voit une image qui a un lien très direct avec la pièce enregistrée; je pense ici à toutes ces pochettes sur les quelles on retrouve des paysages peints, ou avec des images de nuages ou de toute autre image qui tente d'illustrer de façon peu subtile le sens de la musique enregistrée. L'oeuvre championne du monde est sans doute Les planètes de Holst, comme le démontrent ces quelques exemples:


3) la pochette de style schizophrénique, où l'image n'a absolument rien à voir avec la pièce enregistrée ou les interprètes, comme le démontrent ces quelques pochettes plutôt imaginatives (celle avec le building est une version d'une symphonie de Tchaikovsky...):


Je trouve dommage que les labels de musique classique ne semblent pas vouloir rendre les pochettes de CD de classique plus attirantes; ces mauvais designs contribuent aussi, selon moi, à donner à la musique classique une image vieux jeu, ce qui rebute beaucoup une clientèle plus jeune...

Je vous souhaite donc bon magasinage, et n'oubliez pas que les magasins de CD usagés sont souvent une mine d''or pour se procurer de bons enregistrements pas chers.

La prochaine fois, je vais vous entretenir des labels de musique classique.

Ciao!